Le Quintette en fa mineur FWV 7 de César Franck

 

Alina Ibragimova, violon

Charlotte Saluste-Bridoux, violon

Lawrence Power, alto

Sol Gabetta, violoncelle

Bertrand Chamayou, piano
Artist in Residence 2019

 

César Franck (1822-1890)
Quintette en fa mineur FWV 7

 

Enregistré le 3 août 2019 à Saanen

Le jeu majestueux de Sol Gabetta s’accorde tout particulièrement au Quintette en fa mineur FWV 7 de César Franck. Aux côtés de partenaires de longue date – Bertrand Chamayou au piano, Lawrence Power à l’alto, Alina Ibragimova et Charlotte Saluste-Bridoux au violon –, elle livre une épure de référence de cette œuvre de 1879, malheureusement trop rarement jouée. Dédié à Camille Saint-Saëns et ouvrant clairement la voie aux Impressionnistes, ce Quintette avec piano ne dévoile pas immédiatement l’ensemble de ses attraits, laissant s’épanouir ses innombrables idées dans l’oreille de l’auditeur. Les amateurs d’orgue percevront tout de suite que Franck était des leurs et que c’est en pensant d’abord à son instrument et à son timbre si particulier qu’il écrit. (Re)découvrez à votre tour cette partition magistrale qu’Edouard Lalo qualifiait d’«explosion»!

Sol Gabetta

Biographie de l'artiste

«Sol», comme un soleil… On n'aurait pu choisir prénom plus juste pour la violoncelliste Sol Gabetta, qui rayonne littéralement à chaque fois qu'elle se présente sur scène, mais aussi lorsqu'on l'aborde en coulisses, généreuse, disponible. Présente à Gstaad chaque été depuis bientôt deux décennies, elle est devenue une sorte de «marraine» pour la manifestation, dont on attend d'une édition à l'autre les nouveaux projets, présentés souvent en avant-première.

Les «pattes d'ours» de la famille Gabetta

On connaît sa carrière fulgurante. On sait moins comment tout cela a commencé. Elle nous l'a un jour raconté, au détour d'un concert sur les hauteurs du Saanenland… «J'avais trois ans et mon frère Andrés huit. On m'a mis un violon entre les mains, comme lui. Mais forcément, avec la différence d'âge, il jouait beaucoup mieux. Jusqu'au jour où l'on a proposé à ma mère d'ouvrir une classe de violoncelle.» Grâce à la méthode Suzuki, Sol Gabetta progresse à grands pas. «L'instrument m'a tout de suite convenu: il est beaucoup plus naturel pour moi que le violon, avec ma petite taille et mes mains énormes… Nous avons des pattes d'ours dans la famille: je ne sais pas comment fait Andrés avec son violon!»

Cappella Gabetta: par amour de l'authenticité

Les années passent, le basculement vers la vie professionnelle sépare pour un temps le frère et la sœur. «Son diplôme en poche, Andrés a rencontré Christophe Coin à Limoges et s'est engagé à fond dans la brèche du baroque. De mon côté, même si j'ai continué à suivre avec intérêt ses activités, j'ai répondu à l'appel du grand répertoire concertant. Jusqu'au jour où, à mon tour, j'ai eu rendez-vous avec la musique ancienne au travers du premier ‹Projet Vivaldi›.» Cette rencontre avec le «Prêtre roux» est un succès phénoménal au disque, au point que Sony pense rapidement à un deuxième opus. Sol Gabetta aussi, qui se dit que c'est l'occasion rêvée de «renouer» avec son frère: la Cappella Gabetta est née! Et depuis, elle est également une invitée incontournable du Gstaad Menuhin Festival.
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Comments on “Ibragimova, Power, Gabetta & Chamayou jouent Franck

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