Le Quintette de «La Truite»

Alina Ibragimova, violon
Lawrence Power, alto
Sol Gabetta, violoncelle
Uxia Martinez Botana, contrebasse
Bertrand Chamayou, piano
Artist in Residence 2019

Franz Schubert (1797-1828)
Quintette avec piano en la majeur D 677

 

Enregistré le 3 août 2019 à Saanen

Qui ne connaît pas le célèbre de thème du lied «Die Forelle» (La Truite) de Schubert? Le compositeur viennois l’a utilisé comme base pour une série de variations dans le quatrième mouvement de son Quintette avec piano en la majeur D 677, et c’est pour cette raison que l’on connaît depuis l’œuvre sous le nom de Quintette de «La Truite». Le résultat est particulièrement réussi, avec le thème qui résonne successivement à chaque voix. Artiste en résidence 2019, le pianiste Bertrand Chamayou brille au côté de sa partenaire de longue date Sol Gabetta au violoncelle; sont également de la partie Lawrence Power à l’alto, Uxia Martinez Botana à la contrebasse et Alina Ibragimova au violon. Laissez-vous séduire par cette rencontre au sommet!

Sol Gabetta

Biographie de l'artiste

«Sol», comme un soleil… On n'aurait pu choisir prénom plus juste pour la violoncelliste Sol Gabetta, qui rayonne littéralement à chaque fois qu'elle se présente sur scène, mais aussi lorsqu'on l'aborde en coulisses, généreuse, disponible. Présente à Gstaad chaque été depuis bientôt deux décennies, elle est devenue une sorte de «marraine» pour la manifestation, dont on attend d'une édition à l'autre les nouveaux projets, présentés souvent en avant-première.

Les «pattes d'ours» de la famille Gabetta

On connaît sa carrière fulgurante. On sait moins comment tout cela a commencé. Elle nous l'a un jour raconté, au détour d'un concert sur les hauteurs du Saanenland… «J'avais trois ans et mon frère Andrés huit. On m'a mis un violon entre les mains, comme lui. Mais forcément, avec la différence d'âge, il jouait beaucoup mieux. Jusqu'au jour où l'on a proposé à ma mère d'ouvrir une classe de violoncelle.» Grâce à la méthode Suzuki, Sol Gabetta progresse à grands pas. «L'instrument m'a tout de suite convenu: il est beaucoup plus naturel pour moi que le violon, avec ma petite taille et mes mains énormes… Nous avons des pattes d'ours dans la famille: je ne sais pas comment fait Andrés avec son violon!»

Cappella Gabetta: par amour de l'authenticité

Les années passent, le basculement vers la vie professionnelle sépare pour un temps le frère et la sœur. «Son diplôme en poche, Andrés a rencontré Christophe Coin à Limoges et s'est engagé à fond dans la brèche du baroque. De mon côté, même si j'ai continué à suivre avec intérêt ses activités, j'ai répondu à l'appel du grand répertoire concertant. Jusqu'au jour où, à mon tour, j'ai eu rendez-vous avec la musique ancienne au travers du premier ‹Projet Vivaldi›.» Cette rencontre avec le «Prêtre roux» est un succès phénoménal au disque, au point que Sony pense rapidement à un deuxième opus. Sol Gabetta aussi, qui se dit que c'est l'occasion rêvée de «renouer» avec son frère: la Cappella Gabetta est née! Et depuis, elle est également une invitée incontournable du Gstaad Menuhin Festival.
Show more Show less

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *