Tchaïkovski et la «providence»

Gstaad Festival Orchestra

Jaap van Zweden, direction

 

Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840–1893)

La Symphonie n° 5 en mi mineur, op. 64

Première partie: Andante – Scherzo. Allegro con anima – Molto più tranquillo

 

Enrégistré le 19. Août 2016, Festival Zelt Gstaad

La 5e Symphonie de Piotr Ilitch Tchaïkovski voit le jour dans un ultime regain d’énergie créatrice, après des an-nées marquées par le doute – artistique, amoureux, financier… Créée le 17 novembre 1888 à Saint- Pétersbourg, c’est aujourd’hui l’une des préférées du public: une œuvre dans laquelle Tchaïkovski réussit à merveille ce délicat grand écart entre ses racines russes et la tradition occidentale dans laquelle il a été formé. La 5e Symphonie est la seule de ses six symphonies à posséder un thème cyclique revenant dans chacun des quatre mouvements, symbolisant la «providence». Tchaïkovski y fait référence dès les premières esquisses, où il écrit: «Introduction: Sou-mission totale au destin ou, ce qui revient au même, à la prédestination inéluctable de la Providence. Allegro: I. Murmures, doutes, plaintes, reproches à… II. Ne vaut-il pas mieux se jeter à corps perdu dans la foi? Le programme est excellent, pourvu que j’arrive à le réaliser.»

Mission accomplie. Avec une mention spéciale pour l’élégante valse du troisième mouvement. Et un clin d’œil à l’histoire: La 5e Symphonie a été choisie par l’Orchestre symphonique de la Radio de Leningrad le 20 octobre 1941 pour être diffusée en direct sur les ondes de la BBC, en plein siège de la ville par les Allemands, afin de donner courage à la population… qui allait attendre encore près de 900 jours avant de recouvrer sa liberté!

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