Part 2
Andrés Gabetta, violon
Mario Stefano Pietrodarchi, bandonéon
Cappella Gabetta
Antonio Vivaldi (1678-1741)
«Le quattro stagioni»:
Concerto pour violon F-majeur op. 8 Nr. 3 RV 293 «Automne»
Astor Piazzolla (1921-1992)
Aus «Cuatro estaciones porteñas»:
Otoño Porteño (Automne)
Antonio Vivaldi (1678-1741)
Aus «Le quattro stagioni»:
Concerto pour violon f-mineur op. 8 Nr. 4 RV 297 «L’Hiver»
Astor Piazzolla (1921-1992)
Aus «Cuatro estaciones porteñas»:
Primavera Porteña (Le Printemps)
Roberto Molinelli (1963)
Final Coda
Khaled Mouzanar (1974)
Machkal Suite
Tango Seasons ‒ Cappella Gabetta
Sur leurs instruments historiques, Andrés Gabetta et sa magnifique Cappella Gabetta nous invitent à un festival de couleurs, de rythmes et d’ambiances, en faisant alterner les Quatre Saisons, originales de Vivaldi et Saisons revisitées d’Astor Piazzolla à la mode de Buenos Aires.
Astor Piazzolla est une figure emblématique de la musique sud-américaine de la seconde moitié du 20e siècle, dont l’aura dépasse largement les frontières de son Argentine natale. Passionné de tango, son père lui offre son premier instrument: un bandonéon, l’accordéon traditionnel argentin. Il aurait préféré un saxophone car il adore le jazz. Un jour, il entend du piano dans la cour de son immeuble: c’est du Bach, joué par un ancien élève de Rachmaninov. Nouvelle révélation.
La Révolution du Tango Nuevo
En 1954, après avoir oeuvré comme bandonéoniste dans divers orchestres de la capitale, il réalise son rêve: aller étudier en Europe chez l’icône Nadia Boulanger. C’est le rendez-vous avec son destin: «Mademoiselle» lui montre qu’il est possible d’utiliser les musiques populaires comme vivier d’idées tout en les enrichissant d’un langage évolué et contemporain. Ce sera l’étoile de sa vie, la révolution du «tango nuevo»: un art métissé totalement nouveau, qui mêle jazz, classique et folklore… n’en déplaise aux puristes des trois bords! Ses Cuatro estaciones porteñas (ou Quatre saisons de Buenos Aires) sont un exemple lumineux de cette fusion réussie: écrites entre 1965 et 1970, elles évoquent les célébrissimes les Quatre Saisons, de Vivaldi sans en être pour autant prisonnières.
Les Quatre Saisons de Vivaldi
Qui peut prétendre aujourd’hui ne pas connaître les Quatre Saisons d’Antonio Vivaldi? Publié en 1725, il se compose de douze concertos, dont sept «à programme»: les Quatre Saisons, et des opus parlant de chasse, de mer agitée et de plaisir. En fait de programme, chaque concerto est précédé d’un sonnet explicatif en italien, dont les différentes phrases correspondent à des moments précis de l’oeuvre: une façon de mettre l’interprète dans l’ambiance, de lui donner quelques pistes; mais en aucun cas de lui tenir la main.